Ce 15 Mai marqua la passation de pouvoir à un Président de la République nouvellement élu, d'un président sortant que les Français ne voulaient plus.
Si les dorures de l'Elysée n'empêchaient d'oublier le président sortant, rappelant toutes les dérives de pouvoir que la fonction peut permettre, le départ de N.Sarkozy m'inspira un grand ouf de soulagement.F.Hollande hérite du lourd bilan de la situation d'un pays en perte de vitesse, meurtri par cinq ans d'une présidence qui a bouleversé les repères, d'un pays qui aura bien du mal à s'en relever.
Les attentes sont fortes, et pourtant rien ne se fera dans l'instant.
F.Hollande n'était pas encore en fonction, que les spéculations allaient bon train sur sa façon de présider en France. Faisant fi des arguments de campagne, sur le chiffrement de son projet, déjà les polémiques de caniveaux laissaient entendre que la dette exploserait, que les problèmes de la France persisteraient après son élection.
Alors oui, effectivement, il n'y aura pas d'état de grâce, de contexte économique favorable, le redressement de la France ne se fera pas dans les 100 premiers jours de sa présidence. Amen. Les trolls de droite, les militants et sympathisants de l'UMP peuvent maintenant prendre le temps d'apprécier d'être dans l'opposition, François Hollande a la légitimité des urnes pour cinq ans.
Pour Nicolas Sarkozy, c'est vraiment fini. Il laisse un pays meurtri.
600 Milliards de dettes en plus, 4 millions de chômeurs, la Zone euro au bord de l'implosion, les politiques d'économies se sont avérées inefficaces et ont lourdement pénalisé l'action publique. Les politiques de l'emploi tel que l'encouragement fiscal des heures supplémentaires ont pénalisé l'embauche. La génuflexion aux marchés, le manque de leadership face à l’hégémonie de l’Allemagne rendent coupable l'action de Nicolas Sarkozy.
Ce sont sur ces problématiques majeures que vont se concentrer les actions du nouveau Président de la République.
Et déjà François Hollande est dans l'action, non pas pour se mettre en scène, mais parce que la situation européenne est brûlante. Avec la Grèce, c'est la situation de tous les pays de la Zone Euro qui est dans la balance, y compris celle de l'Allemagne.
Angela Merkel ne pourra pas continuer à s'isoler sur la scène européenne. Si la gauche radicale prend le pouvoir en Grèce, si la France ne veut pas ratifier le pacte de discipline budgétaire, l'Allemagne qui exporte principalement sa production dans la zone euro et qui a besoin aussi d'un bon niveau de croissance de ses partenaires va revoir ses positions.
C'est sur ce rapport de force que F.Hollande a tenté de peser hier soir. Eurobonds, pacte de croissance, chacune de ses propositions ont été égrainées en Allemagne, apportant inéluctablement du poids à un argumentaire qui fait de plus en plus écho au sein de la Zone Euro.
Sans aucun doute la passation de pouvoir en France a eu de lourdes conséquences en Europe.
Les allemands scient la branche sur laquelle ils sont assis mais parient sur les chinois pour acheter leurs produits, sauf que les chinois, le feront un temps puis copieront et couperont les robinets... Ce qui revient à reculer pour mieux sauter.. D'autant que le peuple allemands est soumis à tellement de contraintes qu'ils n'arrivent peut-être plus à réfléchir correctement.
RépondreSupprimerMais ce n'est pas la faute des pays du Sud mais de leurs propres dirigeants et des finances...
A eux de voir ce qu'ils veulent vraiment mais de toutes façons, nous sommes bien tous dans le même bâteau..
Même si c'est la meilleure économie qui exporte le mieux aux pays extérieurs à la zone euro, elle a besoin de nous...L'Allemagne a besoin du marché européen, c'est son principale client.
SupprimerComme tu dis Christie, nous sommes bien dans le même bateau...
Faut espérer !
RépondreSupprimerBen ouais !
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