
Première question de Laurence Ferrari : Sarkozy a t-il été convaincant ? Elle répond qu'elle a trouvé les 11 invités convaincants et N.S en complet décalage, en panne de réponse, sans cap.
Très vite, elle est interrogée sur sa récente déclaration d'une retraite à 62 ans. L'occasion pour la première secrétaire socialiste de rectifier le tir d'un propos qui a dérapé. Elle profite donc de cette tribune pour rappeler la position officielle du parti socialiste de maintenir l'âge légal de départ à la retraite à 60 ans.
Elle précise que chaque Français doit en garder le droit. Elle insiste sur un discours qu'elle veut empreint de réalité, elle dit le PS responsable voulant participer activement à ce débat, ne réfutant pas la possibilité de rencontrer Sarko sur les thèmes suivants :
Il faut prendre en compte la pénibilité du travail pour déterminer la durée de cotisation, traiter le problème de l'emploi des séniors pour qu'il y ait plus de cotisations. Plus de cotisations, plus de financement, elle rappelle la nécessité de taxer les revenus financiers, les stocks-options, les bonus, pour trouver de nouveaux modes de financement à un problème qui dépasse largement le simple fait de cotiser quelques trimestres de plus.
J'avais trouvé lamentable sa première déclaration que je considérais mal venue, parce qu'elle donnait l'occasion à la droite de récupérer des propos mal calibrés. Ici, elle aura donc eu l'occasion d'affirmer l'exigence que doit être celle de toute la gauche de proposer des solutions à un problème qui a trop duré.
Viens la problématique du chômage où l'on peut constater là aussi le clivage politique entre les propositions de la droite qui met en œuvre des politiques d'investissement et d'assistanat aux entreprises, en laissant de côté les politiques possibles de relance par la consommation.
Il était de bon ton de rappeler le manque de réalisme de Sarkozy sur ces sujets. Quand Laurence Ferrari demanda au chef de l'état si il ferait " quelque chose pour le million de personnes arrivant en fin de droit de chômage ?", la réponse fût claire, pour le chef de l'état, le RSA existe avec le travail temporaire pour lui éviter de faire plus.
Mme Aubry demande donc au chef de l'état de revoir son jugement sur cette question dont je suis sûr nous aurons l'occasion de reparler, puisque nous nous dirigeons là vers un vrai problème d'augmentation de la précarité ces prochains mois.
A moins de deux mois des élections régionales, la journaliste demande à Aubry si elle croit toujours que le PS va faire le grand chelem dans cette élection. Prudente elle répond que le PS ne va pas, mais peut gagner toutes les régions. Oui c'est possible dit-elle.
Avec une côte de popularité en hausse, elle dit se sentir "pousser des ailes".
En fait elle joue là son va-tout, si elle échoue elle aura du mal à rebondir et à s'imposer dans la course à la Présidentielle.
Les régionales sont l'occasion pour Martine Aubry de signifier à toute la gauche, qu'elle veut incarner une alternative pour 2012. Mais elle dit vouloir se prononcer seulement à partir de Mai 2011, à un an de sa possible élection. Peut être sera t-il déjà trop tard...
Arg ! Ton commentaire chez moi me rappelle que c'est la lecture matinale (vers 6 heures) de ton billet qui m'a décidé à faire mon billet sur les retraites... Oups. Je le corrige.
RépondreSupprimerQuand on n'a pas de tête...
Bah ! Ce n'était pas nécessaire de le préciser ^^
RépondreSupprimer... Mais merci quand même :)