
Le pire scénario pourrait être, de l'avis de certains économistes, celui d'une baisse générale des prix sauf des matières premières, des salaires, de l'activité.
Comme le rappelle Mathieu Plane, économiste à l'OFCE, nous ne sommes pas dans une situation d'inflation au sens propre du terme. «L'inflation signifie qu'il y a une augmentation des prix mais aussi de la production, des salaires, du pouvoir d'achat et une forte croissance. Or, aujourd'hui, nous sommes seulement face à une hausse de certains prix, sans hausse des salaires»
Les indices INSSE, d'inflation par exemple, prennent en compte l'achat d'un véhicule neuf dont le prix a beaucoup baissé. Cela compense les hausses minimes mais pourtant très nombreuses des prix des produits de consommation courante, les hausses importantes des prix des matières premières, notamment ceux de l'alimentaire.
La période que nous vivons n'est pas vraiment une période d'inflation, ce n'est pas le signe d'une reprise de la croissance. L'inflation prévisionnelle de 2011 est de 1.5% comme celle révisée au dernier trimestre 2010. Autant dire que la situation économique et sociale de 2011 sera très ressemblante à celle que nous avons vécu en 2010, sinon pire puisque moins soutenue par les pouvoirs publics.
Il faut donc s'attendre comme cette année à une asphyxie de l'économie avec des nouvelles hausses du chômage.
Aujourd'hui, c'est la consommation des ménages très faible qui porte notre faible taux de croissance. Une dernière corde à notre arc de la reprise économique s'effiloche. Il ne faudrait pas que cela dure.
C'est dans les régions où le tissu économique est le plus en crise, qu'il faudrait relancer la consommation. C'est en augmentant les salaires, l'emploi, au plus près des TPE-PME que l'activité doit reprendre. Mais en ayant utilisé ses "bas de laine", la France n'a plus vraiment de capacité à la reprise.
Alors 2011 ? L'année de la crise à la crise ?
Wikio
Bien vu.
RépondreSupprimerLimitation des exportations de terres rares, dépassement du pic pétrolier et civilisation du "toujours plus" ne peuvent pas faire bon ménage. Cela fait quelques années déjà que la croissance ne profite qu'à une infime portion de la population. Pour les autres, c'est la décroissance subie et le déclassement depuis près de 20 ans.
Du fait de la réduction de son déficit budgétaire et des rachats de dette effectués cette année, l’Agence France Trésor (AFT), qui gère la dette de l’Etat, a annoncé mardi qu’elle émettra moins l’an prochain.
RépondreSupprimerAprès 188 milliards d’euros de dettes à moyen et long termes en 2010 (nettes des rachats de dette), l’AFT placera 184 milliards d’euros en 2011, soit 2 milliards de moins qu’initialement annoncé le 29 septembre dernier.
Ce programme est inférieur à celui de l’Allemagne, qui a annoncé la semaine dernière un montant d’émissions d’environ 195 milliards d’euros.
http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20101221trib000585206/la-france-fera-un-peu-moins-appel-au-marche-en-2011-pour-financer-sa-dette.html
En 2011, combien de milliards d’euros vont devoir emprunter les 10 Etats européens les plus importants ?
- L’Italie va devoir emprunter 205 milliards d’euros.
- L’Allemagne va devoir emprunter 195 milliards d’euros.
- La France va devoir emprunter 184 milliards d’euros.
- L’Espagne va devoir emprunter 95 milliards d’euros.
- Les Pays-Bas vont devoir emprunter 52 milliards d’euros.
- La Belgique va devoir emprunter 36 milliards d’euros.
- L’Irlande va devoir emprunter 24 milliards d’euros.
- Le Portugal va devoir emprunter 17 milliards d’euros.
- L’Autriche va devoir emprunter 17 milliards d’euros.
- La Finlande va devoir emprunter 15 milliards d’euros.
Total : en 2011, ces dix Etats devront emprunter 840 milliards d’euros.
Et en 2012 ?
Combien de milliards d’euros vont devoir emprunter les dix Etats européens les plus importants ?
« En 2012, le cap symbolique des 1.000 milliards d’euros d’émissions souveraines devrait être franchi en hausse pour la première fois depuis la création de la monnaie unique. D’où la préoccupation des responsables européens de voir ressurgir d’autres fortes crises de financement des Etats dans les années qui viennent. »
http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0201013260201-des-obligations-a-maturite-plus-longue-pour-eviter-les-goulets-d-etranglement.htm
Nous sommes prévenus.
En 2011 et en 2012, ce sera la guerre des financements.
Notre problème de financement reste entier.
RépondreSupprimerQuels évènements vous ont le plus marqués en 2010 ? Merci de venir voter : http://www.jeune-garde87.org/2010/12/30/bye-bye-2010-la-retrospective-en-attendant-2011/
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