Sans foi ni loi

Je m'interroge sur la notion de candidat respectable (acceptable) dans l'idée que l'on peut se faire du respect de la démocratie. Le soulèvement des peuples du monde Arabe montre le risque de voir arriver aux responsabilités par un processus démocratique, un "exécutif" qui pourrait être dangereux. Qu'en est-il de notre Président de la République, nous fait-il courir des risques, lesquels sont-ils, est-ce acceptable ?

Il n'est pas question de comparer la présidence de N.Sarkozy avec celles de l'Égypte ou de la Tunisie, mais de faire une sorte de bilan qui nous permette de jauger si il a été un risque pour le pays.

En quête de stature politique qui lui permettrait de remonter sa côte de popularité auprès des français, Nicolas Sarkozy n'en finit pas de ramer, enchainant les couacs et les déconvenues. La présidence du G20 devait l'aider à se "représidentialiser", les évènements de ce début d'année sont contre-productifs.

Exécutions des otages au Niger, gestion calamiteuse de la diplomatie dans les évènements de la Tunisie, provocations des magistrats dans l'affaire Lætitia, le chef de l'état a de plus en plus de mal à cacher sa médiocrité (lire le très bon billet de Lediazec). Sa "main de fer", les gesticulations sans foi ni loi, ont terni son image.

Sur le coté technique de ses politiques, le tableau est édifiant. Dedalus résume bien la situation : "Le code du travail est en miettes. Le système éducatif est en bouillie. Le système judiciaire est à l’agonie. Les valeurs de la République sont piétinées. Les protections sociales sont à terre. Le système de redistribution, fondement de la solidarité nationale, fait figure de souvenir. La machine économique est en rade. Les libertés reculent. La pauvreté gagne. Les précarités s’accroissent. Les inégalités triomphent. Et les très riches jubilent"

Il y a les politiques mises en œuvre, et "les affaires" qui ternissent toujours plus l'image de l'ensemble de la classe politique. En cela le quinquennat de Nicolas Sarkozy a également aggravé les choses. Le "Tous pourris" s'insinue dans les esprits.

Conflits d'intérêts, népotisme, ministres condamnés en justice, ont été le lot des affaires politiques du sarkozysme absolu. Certains diront qu'il y a eu aussi des affaires à gauche, je répondrais comme ici que les affaires de la droite sont autrement plus graves que les affaires de la gauche.

Si une telle analyse pouvait être qualifiée d'antisarkosysme primaire en début de quinquennat, comprenez "non-fondée" parce que positionnés dans l'opposition nous ne pouvions regarder objectivement les politiques menées, aujourd'hui il n'en est plus de même.
La campagne présidentielle se fera aussi sur un rejet des méthodes, des valeurs véhiculées par le clan Sarkozy (et même peut être par une partie de la droite se sentant plus républicaine). Nicolas Sarkozy sera confronté à son bilan, il ne pourra échapper à la vérité des chiffres, au constat des dures réalités.

Rien ne dit pour le moment si la gauche sera capable de s'opposer aussi sur le terrain de la "respectabilité", qui des candidats seront les plus "acceptables" pour rassembler et gagner. Mais nous ne devrions pas perdre au change.

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Commentaires

  1. je refuse quant à moi de répondre à des chaînes (je ne suis pas esclave) de gens qui refusent si vertement le débat... Là où je parle même à mes ennemis.

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  2. Ça collait bien avec le thème de mon billet, je m'efforce de n'être l'esclave de personne :-))

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  3. Merci pour le lien. Quoique des fois, on s'en passerait, surtout quand son billet a, apparement, mal été compris, ou interpréter d'une certains manière...

    Après, si ça ne vous dérange pas d'avoir du caca aux chaussures parce que ça pue plus à coté, et si vous voulez jouer au jeu "c'est qui qui pue le plus", bien à vous. Je suis sur que vous gagnerez.

    Et tu as raison, la campagne se fera sur le rejet de ce sarkozysme contestable. Ce que je ne sais pas, c'est si le PS du congrès de Reims et du Languedoc Roussillon, entre autre, est le plus à même de combattre ces dérives là...
    (mais comme il y a pire dans le cas d'en face, ça tombe bien...)

    Enfin, vive la politique, hein ?

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  4. Mercredi 2 février, devant l'Assemblée nationale, la ministre Michèle Alliot-Marie s'était expliquée une première fois : elle avait rencontré Aziz Miled à l'aéroport de Tunis. Aziz Miled lui avait alors proposé de voyager avec lui, dans son jet privé, jusqu'à Tabarka. Le vol dans ce jet privé avait duré 20 minutes.

    Rien d'autre. Rien de plus.

    Voici la déclaration de Michèle Alliot-Marie à l'Assemblée Nationale :

    «Arrivant après Noël à Tunis, un ami (NDLR : Aziz Miled, propriétaire de l'avion et de l'hôtel où a séjourné le couple) qui allait à Tabarka, lieu final de destination avec son avion, m'a effectivement proposé de voyager avec lui plutôt que de faire les deux heures de voiture. Il n'a, à aucun moment, mis son avion à ma disposition. Je l'ai accompagné pendant vingt minutes.»

    Samedi 5 février, Le Nouvel Observateur explose la ligne de défense de Michèle Alliot-Marie :

    Le deuxième voyage en jet privé de Michèle Alliot-Marie.

    http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/politique/20110205.OBS7561/info-obs-le-deuxieme-voyage-en-jet-prive-de-michele-alliot-marie.html

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  5. Oui Falconhill, voilà un billet empreint de politique politicienne ^^

    Merci BA, pour ce complément d'info.

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  6. C'est quoi cette manie de faire des liens vers mon flux RSS et pas vers mon billet ? Comment veux-tu que je le repère "automatiquement" ? (et accessoirement qu'il soit reconnu par Wikio ?).

    Pour le reste, on est d'accord !

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  7. Tu vas finir par croire que je le fais exprès ^^ ... ce qui n'est vraiment pas le cas.

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  8. Ah ben si c'est voulu aussi, désolé d'être intervenu. Je sors

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  9. Avec ses vacances égyptiennes, Fillon part en vrille.

    La nouvelle est tombée en pleine session de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale et s'est répandue comme une traînée de poudre. François Fillon a reconnu, par communiqué, l'utilisation d'un avion du gouvernement égyptien pendant ses vacances de fin d'année.

    "Le Premier ministre a été hébergé lors de ce séjour par les autorités égyptiennes. Le Premier ministre, toujours à l'invitation des autorités égyptiennes, a emprunté un avion de la flotte gouvernementale égyptienne pour se rendre d'Assouan à Abou Simbel où il a visité le temple. Il a également effectué une sortie en bateau sur le Nil dans les mêmes conditions", écrit Matignon.

    François Fillon a donc préféré prendre les devants avant que l'édition du Canard enchaîné de ce mercredi ne soit dans les kiosques.

    Voilà donc le Premier ministre désormais totalement solidaire de sa ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, embourbée dans ses dénégations à propos de ses vacances tunisiennes.

    "Après 'Air Ben Ali', voici 'Air Moubarak'", a lancé le porte-parole du PCF Olivier Dartigolles, tandis que le NPA a demandé le départ pur et simple du Premier ministre.

    Réagissant depuis Dakar à l'information, la première secrétaire du PS Martine Aubry a fait part de sa "consternation". "On voit jour après jour combien le gouvernement a perdu le sens de l'esprit public", a-t-elle lancé.

    Noël Mamère a tapé très fort : "Je suis accablé par ces relations incestueuses avec des crapules, cette collusion avec des criminels. Maintenant que le Premier ministre est concerné, cela devient une affaire d'Etat."

    http://www.lexpress.fr/actualite/politique/vacances-en-egypte-fillon-part-en-vrille_960369.html

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