Il était sûr que j'aurai un début de réponse à la question, qu'il pose également à Marc Vasseur, Romain Pigenel, Romain Blachier, Juan, Dagrouik, Yann, Nicolas, Seb Musset, Dedalus, ou encore Juju et Melclalex et je pense pouvoir apporter modestement une contribution au débat proposé par Gabale.
Que faudrait-il faire pour assurer en France une meilleure représentation politique des classes sociales, notamment des classes sociales les plus modestes ?
La question est intéressante car elle pose le problème de la représentativité de nos élus.
Aussi pour envisager des solutions pour améliorer cette représentation, il faut évoquer les raisons de cette mauvaise représentation. Pour résumer ma pensée, il me semble que nous avons les élus que nous méritons. Cette problématique de la représentativité de nos hommes et femmes politiques renvoie au manque de conscience politique chez les français.
J'en avais déjà parlé, en comparant le nombre d'adhérents au sein des partis politiques avec les chiffres d'après guerre. Le constat est là, le militantisme n'est plus en vogue, même le simple fait d'adhérer n'intéresse plus. Est-ce par désillusion ? Ce n'est pas le sujet de ce billet, mais j'y vois un lien avec le manque de représentativité de nos élus.
Et cela a aussi des conséquences sur la qualité de la "politique", puisque certaines catégories ne sont pas représentées, les problèmes de celles-ci sont moins bien compris.
Prenons l'exemple de la Bolivie, du Brésil ou du Venezuela, où ce sont des mouvements ouvriers qui ont su imposer leurs leaders aux autres catégories sociales, cela n'a été possible que par une forte implication de ces populations en particulier.
La campagne électorale de Chavez qui le mène à la victoire, le proclame "fléau de l'oligarchie et héros des pauvres". Evo Morales, issu d'une modeste famille de paysans amérindiens, gagne l'élection Présidentielle de 2005 en Bolivie. Le Président Lula, qui avait une relation qualifiée de fusionnelle avec le peuple Brésilien, montre aussi que les catégories sociales même les plus modestes peuvent être représentées jusque dans les plus hautes fonctions.
Aussi pour répondre à la question de notre camarade Gabale, je dirais qu'il faut avant tout éveiller la conscience politique des citoyens pour susciter les vocations, et ne pas croire en l'homme ou la femme providentielle que nous pourrions attendre longtemps.
Ps : c'est une chaine, alors si ils le veulent bien j'aimerais avoir les avis de Vallenain, DPP, GdeC, Elmone, Homer, Loudl, Dadavidov, El Camino, et l'avis NRV de Mr l'oiseau.
Wikio
Que faudrait-il faire pour assurer en France une meilleure représentation politique des classes sociales, notamment des classes sociales les plus modestes ?
La question est intéressante car elle pose le problème de la représentativité de nos élus.
Aussi pour envisager des solutions pour améliorer cette représentation, il faut évoquer les raisons de cette mauvaise représentation. Pour résumer ma pensée, il me semble que nous avons les élus que nous méritons. Cette problématique de la représentativité de nos hommes et femmes politiques renvoie au manque de conscience politique chez les français.
J'en avais déjà parlé, en comparant le nombre d'adhérents au sein des partis politiques avec les chiffres d'après guerre. Le constat est là, le militantisme n'est plus en vogue, même le simple fait d'adhérer n'intéresse plus. Est-ce par désillusion ? Ce n'est pas le sujet de ce billet, mais j'y vois un lien avec le manque de représentativité de nos élus.
Et cela a aussi des conséquences sur la qualité de la "politique", puisque certaines catégories ne sont pas représentées, les problèmes de celles-ci sont moins bien compris.
Prenons l'exemple de la Bolivie, du Brésil ou du Venezuela, où ce sont des mouvements ouvriers qui ont su imposer leurs leaders aux autres catégories sociales, cela n'a été possible que par une forte implication de ces populations en particulier.
La campagne électorale de Chavez qui le mène à la victoire, le proclame "fléau de l'oligarchie et héros des pauvres". Evo Morales, issu d'une modeste famille de paysans amérindiens, gagne l'élection Présidentielle de 2005 en Bolivie. Le Président Lula, qui avait une relation qualifiée de fusionnelle avec le peuple Brésilien, montre aussi que les catégories sociales même les plus modestes peuvent être représentées jusque dans les plus hautes fonctions.
Aussi pour répondre à la question de notre camarade Gabale, je dirais qu'il faut avant tout éveiller la conscience politique des citoyens pour susciter les vocations, et ne pas croire en l'homme ou la femme providentielle que nous pourrions attendre longtemps.
Ps : c'est une chaine, alors si ils le veulent bien j'aimerais avoir les avis de Vallenain, DPP, GdeC, Elmone, Homer, Loudl, Dadavidov, El Camino, et l'avis NRV de Mr l'oiseau.
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Une base essentielle de la conscience
RépondreSupprimerpolitique est le syndicalisme dans les entreprises. Vu le mauvais état
de celles ci, la précarité du salariat,le chômage, le syndicalisme se porte mal ,alors que dans les
pays nordiques par exemple il fait
partie du statut du salarié .
Une situation qui fait les affaires
de ce pouvoir : " quand il y a une
grève,on ne s'en aperçoit même pas ".
oui j'ai vu cet article de Gabale. Sincèrement je ne sais pas comment un ouvrier ou une ouvière pourrait se frayer un chemin dans ce milieu...
RépondreSupprimerAnonyme,
RépondreSupprimerExact, se syndiquer peut être un acte militant, même si on peut être juste adhérent.
A l'inverse des partis politiques, les organisations syndicales enregistrent plus d'adhésions alors qu'on se méfie plus des engagements non tenus par nos élus en temps de crise...
Gaël,
C'est peut être plus difficile en France de se l'imaginer, justement parce que les ouvriers sont de plus en plus apolitiques.
Il faudrait inverser le phénomène. Tel le débat sur l'identité nationale (inutile) pourquoi pas un débat sur l'éveil politique, chercher à ce que chacun ait une opinion partisane... Les leaders suivront...
En Bolivie, au Brésil ou au Vénézuéla, ils avaient testé les autres, droite et social-démocratie avant de porter l'autre gauche... et son candidat issu des classes populaires.
RépondreSupprimerEn France, le problème est que nous avons essayé les deux aussi, sans avoir de candidat aujourd'hui issu des classes populaires.
RépondreSupprimerJe ne suis pas sûr que cela soit la solution de tous les maux du pays, l'essentiel étant que les électeurs aient le choix entre de réels programmes qui représenteraient vraiment les attentes...
Il me semble intéressant d'explorer une piste qui ne soit pas directement partisane.
RépondreSupprimerJe n'ai pas les chiffres en tête, mais mise a part aux élections présidentielles ou lors de certains référendums, une partie importante du corps électoral ne se déplace pas pour voter. Sans même tenir compte de ceux qui ne s'inscrivent pas sur les listes électorales...
Je pense que ce corps abstentionniste arrange beaucoup les affaires de notre classe politique de gouvernement. Qui ne dit mot consent, et chacun de livrer l'interprétation qui l'arrange du score de l'abstention. Les candidats déroulent leur offre sûrs d'étre élus sinon cette fois-ci la prochaine.
En revanche il est un score dont on ne parle quasiment jamais : le vote blanc!
Celui-ci n'est jamais valorisé ni par les médias, ni par la classe politique, ni par les institutions.
Et pourtant il faut reconnaître que ce n'est pas rien (je suis tenté de dire que ce n'est pas neutre) de se déplacer jusqu'au bureau de vote pour glisser un bulletin blanc dans l'urne...
Je suis certain que si le vote blanc atteignait un jour ne serait-ce que 10% cela ferait un tabac!! Pensez au 45% d'abstentionnistes qui soit disant inquiètent la classe politique.....
Bref. Cela pour dire que le contrat démocratique n'est plus valable tel quel. On est obligé de choisir entre des offres politiques de gouvernement qui ne se soucient pas réellement du désintérêt du peuple pour la chose politique. Pire! Ce désintérêt l'arrange sans doute.
Je pense qu'une modification de la loi électorale s'impose. Il faut rendre le vote obligatoire (comme c'est le cas au Brésil pour reprendre un exemple du billet de stef) et en contre-partie donner plus de valeur au vote blanc ou nul. Par exemple en instituant des quorums de votes exprimés pour valider une élection, puis des mandats de durée réduite en cas de plusieurs tours ne réunissant pas le quorum.
Cela aurait mécaniquement pour effet de rendre cette frange des électeurs insatisfaits intéressante pour la classe politique, qui de ce fait tenterait de lui faire des propositions. On verrait apparaître sur l'échiquier de nouvelles forces politiques, et celles existantes ferait des efforts pour venir chercher les électeurs qui ne s'expriment pas.
Mon intervention ne va évidemment pas a l'encontre d'idées plus partisanes que j'ai pu lire ici et la. Je propose seulement une piste de réflexion institutionnelle.
Ne généralise pas trop. Niveau élus locaux, je siège dans un conseil municipal où il y a de l'avocat d'affaire jusqu'à l'ouvrier métallo en passant par le travailleur social, l'employé de bureau, le prof, l'employée de grand magasin etc...
RépondreSupprimerok je relaierais ta chaine.
Merci de ta contribution ! :-)
RépondreSupprimer@leclown,
RépondreSupprimerOui les quorums et votes obligatoires pourraient être envisagés, mais je ne suis pas sûr que cela changerait la teneur des propositions et résultats.
Peut être un peu plus dans les élections locales, par contre lors de la dernière Présidentielle, il me semble que la participation était importante, la proportion de votes blancs dérisoire...
Romain,
Tu as raison. Je ne pensais pas aux municipales, mais pour le reste...
Gabale,
Merci à toi.
Et Bon Week-end à tous.
Bonsoir,
RépondreSupprimerMa contribution est en cours de rédaction....
Diffusion probablement demain en fin de journée...
Louise
je m'y pencherai bien sûr. Merci d'avance et bon dimanche.
RépondreSupprimerVoilà qui est fait...attention, c'est long ;-)
RépondreSupprimerhttp://bibifa.wordpress.com/2011/02/13/la-reprsentation-politique-des-classes-modestes/