Cinq ans se sont écoulés entre ces deux couvertures de magazine. A la relecture de ce qu'écrivait la presse et pas seulement Marianne, l'impression d'un immense gâchis se dégage.
Parce que nous étions prévenus des intentions du candidat Sarkozy, de ces potentielles dérives, il n'aurait pas dû être élu.
Aujourd'hui dans cette campagne d'entre deux tours, il y a des similitudes avec 2007, dans la volonté de récupérer l'electorat FN en centrant la campagne sur l'immigration et la sécurité. Cette dérive électorale cache les vraies intentions du candidat.
Le vrai Sarkozy : Souvenez vous, c'était il y a cinq ans. Voilà ce qui s'écrivait de Nicolas Sarkozy, de sa volonté de mettre la barre à droite, à "droite toute", de son penchant pour les politiques libérales, et d'austérité façon Margaret Tatcher.
Ils écrivaient encore : "Le Pen, lui, ne sera pas élu président de la République. Heureusement, il ne dispose, lui, contrairement à son adversaire – concurrent de droite (à l’égard duquel il fait preuve d’une certaine indulgence), ni du pouvoir médiatique, ni du pouvoir économique, ni du pouvoir financier. Pouvoirs qui, en revanche, si Sarkozy était élu – et il peut l’être –, ainsi que le pouvoir policier et militaire, seraient concentrés, en même temps que les pouvoirs exécutif et législatif, entre les mêmes mains, lesquelles disposeront, en outre, d’une majorité au Conseil constitutionnel, au CSA et au sein de la plupart des institutions du pays."
Et de conclure : "Voter Sarkozy n’est pas un crime. C’est même un droit. Nous ne dirons pas, nous, que ce candidat représente la fraude, la délinquance, l’anti-France et la faillite morale.
Nous voudrions simplement qu’on se souvienne plus tard – quitte, ensuite, à nous en demander compte – que nous avons écrit qu’il représente pour la conception que nous nous faisons de la démocratie et de la République un formidable danger.
S’ i l est élu, nous savons que nous pourrions en payer le prix. Nous l’acceptons !" : Marianne n 521 du 14 au 20 Avril 2007.
Parce que nous étions prévenus des intentions du candidat Sarkozy, de ces potentielles dérives, il n'aurait pas dû être élu.
Aujourd'hui dans cette campagne d'entre deux tours, il y a des similitudes avec 2007, dans la volonté de récupérer l'electorat FN en centrant la campagne sur l'immigration et la sécurité. Cette dérive électorale cache les vraies intentions du candidat.
Le vrai Sarkozy : Souvenez vous, c'était il y a cinq ans. Voilà ce qui s'écrivait de Nicolas Sarkozy, de sa volonté de mettre la barre à droite, à "droite toute", de son penchant pour les politiques libérales, et d'austérité façon Margaret Tatcher.
"Oui, Sarkozy, en son tréfonds – et même si on l’a convaincu de ne plus rien en laisser paraître –, est « atlantiste » et entend rompre avec la politique gaulliste d’« orgueilleuse» prise de distance à l’égard des Etats-Unis. Oui, il se réclama de George Bush à l’époque où celui-ci triomphait ; oui, il est le candidat quasi unanimement soutenu par le CAC 40, le pouvoir financier et la très haute bourgeoisie ; oui, ses convictions en matière économique et sociale en font plus le disciple de Mme Thatcher que de Philippe Séguin ; oui, il se sent beaucoup plus proche du modèle néolibéral anglo-saxon que du modèle français mixte tel que l’ont façonné les gaullistes, les sociaux-démocrates et les démocrates-chrétiens. Le publicitaire Thierry Saussez, qui lui est tout acquis, explique que « sa manière de faire de la politique renvoie à ce que les patrons et les salariés vivent dans leurs entreprises ».
Tout est business.
Mais, finalement, en tout cela, il ne se distingue guère des droites européennes qui, comme lui, veulent démanteler l’Etat providence"
Et de conclure : "Voter Sarkozy n’est pas un crime. C’est même un droit. Nous ne dirons pas, nous, que ce candidat représente la fraude, la délinquance, l’anti-France et la faillite morale.
Nous voudrions simplement qu’on se souvienne plus tard – quitte, ensuite, à nous en demander compte – que nous avons écrit qu’il représente pour la conception que nous nous faisons de la démocratie et de la République un formidable danger.
S’ i l est élu, nous savons que nous pourrions en payer le prix. Nous l’acceptons !" : Marianne n 521 du 14 au 20 Avril 2007.
Alors, on continue ou on change ?
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