N.Sarkozy n'aura donc pas attendu longtemps, et sans détour s'est adressé à l’électorat du FN. Certes, il faut bien sûr que les deux candidats qualifiés se tournent vers tous les français, F.Hollande doit également parler à celles et ceux qui ont voté en nombre pour Marine Le Pen. Mais les méthodes de Nicolas Sarkozy sont limites, peut être qu'après avoir cru être beaucoup plus distancé au premier tour, s'imaginant pouvoir gagner, il se déchaîne maintenant ne se rendant plus compte des dérives verbales qu'il assène.
Fini les beaux discours, c'est maintenant le déchaînement total façon one-man-show. N.Sarkozy livre la dernière bataille, il sort l'artillerie lourde, le grand jeu, ... croit-il.
Erreur : Déjà dans la journée de ce lundi, il avait mis en place sa stratégie d'un "1er Mai à sa façon". Des éléments de langage type, il est passé à la mise en place de sa campagne de communication d'entre deux tours.
Se souciant peu des origines de la fête du travail, il cherche à convaincre qu'il peut réussir là où il a échoué depuis cinq ans.
Une entourloupe façon Sarkozy, non pas qu'il soit interdit à quelque formation politique que ce soit de s'accaparer le 1er Mai qui symbolise la baisse du temps de travail avec l'acquisition de la journée de 8h de travail.
Mais pour celui qui représente 1 million de chômeurs de plus ; une politique qui a facilité les heures supplémentaires au détriment de l'embauche ; pour celui qui cherche en cas de réélection à imposer de nouvelles règles (accords compétitivité-emploi) qui dérogeraient au contrat de travail ; celui qui représente la flexibilité de l'emploi au seul profit de l'employeur faisant peu d'état des droits des travailleurs, ne semble pas prendre conscience de l'effet contre-productif pour lui que de tenter d'instrumentaliser le 1er Mai.
En meeting ensuite près de Tours, N.Sarkozy s'en est pris une fois de plus aux corps intermédiaires, les syndicats en premier lieu, qu'il provoque depuis le début de la campagne, ensuite les journalistes, les sondeurs, les "observateurs qui à force d'observer ne voient plus rien".
Immigration, patrie, identité nationale, toutes les plus basses manoeuvres vont suivre dans ce meeting pour séduire l’électorat FN. Et pour bien enfoncer l'adversaire, non content de dire n'importe quoi, il va se laisser aller à de gros mensonges, utilisant des coups bas grossiers.
Exemples : "Je n'ai aucune leçon de morale à recevoir d'une gauche qui voulait installer DSK à l'Elysée". "Lorsqu'on est prêt à régulariser massivement les sans-papiers, c'est parce qu'on n'a pas le vote populaire, qu'on drague le vote communautaire".
De régularisations massives de sans papiers, il n'en a jamais été question, N.Sarkozy cherche là clairement à séduire les pires composantes de l’électorat FN, quand F.Hollande cherche plutôt à s'adresser aux électeurs FN venant de la gauche.
Ce dernier exemple de déclaration qui aurait pu être tenue par Marine le Pen elle-même : "Les grands pays qui réussissent sont ceux qui ont cru à la Nation et font respecter leur identité nationale" résume tout ce que nous avons vécu depuis cinq ans, avec la stigmatisation et la confrontation des populations entre elles. De ce débat sur l'identité nationale qui n'apporta rien sinon de renforcer le vote FN.
Nicolas Sarkozy aura bien abaissé la France et ce jusqu'au bout. Il est temps de changer.
Ouais. On n'a pas fini d'entendre des conneries.
RépondreSupprimerde pire en pire...
Supprimer«N'ayez pas peur de rêver, vous les petits, les sans-grades, les exclus. Jean-Marie Le Pen le 21 avril 2002 au soir.
RépondreSupprimer"Je veux parler aux petits, aux sans grades...." Nicolas Sarkozy le 23 avril 2012.
On a les références que l'on peut lorsqu'on se trouve le dos au mur !
Mais il est malin comme un singe le Nicolas....
Car il vient également de plagier François Bayrou qui, le 19 janvier dernier à Dunkerque, déclarait:
"Eh bien les petits, les obscurs, les sans grade, ce sont eux qui aujourd'hui ont besoin que l'on parle en leur nom dans l'élection présidentielle de la République française."
Au train où il va, le Nicolas, il ne va pas tarder à nous plagier également François Hollande !!!!
Mais pour l'heure, il n'a rien trouvé de plus, sinon nous ressortir DSK du placard.
L'imagination n'est vraiment plus au pouvoir chez le "candidat sortant" et chez ses "conseillers" en tous genres.
PS: on pourra relire avec profit http://lamauragne.blog.lemonde.fr/2012/02/24/sarkozy-orphelin-de-dsk-quel-aveu/
Moi je n'ai pas de leçon de morale à recevoir de celui qui a mis DSK au FMI...
RépondreSupprimerIls montrent leur vrai visage....La bêtise, la méchanceté, la bassesse, la mauvaise foi, et beaucoup d'indignités....
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